Construire une école au Mali pour donner accès à l’éducation à tous : filles, garçons, enfants handicapés.

Témoignage de Chantal CASTANIER et Mireille ETIENNE, initiatrices du projet.

Comment est née l’association Lekoli ?

Notre premier voyage :

Nous sommes deux amies, à l’origine, familles d’accueil d’enfants malades venant entre autres du Mali. Pour mes 50 ans mon mari m’a offert une voyage au Mali, nous avons décidées avec Mireille d’aller voir nos enfants d’accueil à Bamako, dont certains avaient une pathologie qui ne pouvait être guérie.

Nous étions toutes deux hébergées chez les parents des enfants que nous avions soignés. Nous avons découvert ce pays et l’avons aimé tout de suite, malgré tout ce qui a pu nous choquer, comme la pauvreté si criante qui côtoie aussi la richesse. Nous avons vécu toutes les deux des moments émouvants.

Chantal habitait chez la famille Kida dans le quartier de Djoumanzana, qui est particulièrement pauvre. Elle a constaté que beaucoup d’enfants n’étaient pas scolarisés malgré le fait qu’il existe des écoles d’État, mais elles leurs classes sont surchargées (100 élèves et plus) et sont payantes. Même si le prix nous paraît dérisoire, elles sont encore trop chères pour ces familles en difficulté.

Chantal voyait ces enfants aller à l’école et revenir aussitôt, c’est alors qu’elle demanda des explications. On lui expliqua que les enfants qui se présentent sans argent pour payer leur scolarité mensuelle étaient chassés immédiatement de l’école. Il faut savoir aussi que la plupart ne mangent pas à leur faim et choisir entre la nourriture et l’école, le choix relève de la survie. A son arrivée en France elle a décidé de vendre au marché au puce pour pouvoir construire un préau pour que ces enfants aient un peu d’ombre, car il n’y a pas d’arbre dans le quartier.

Mireille, elle, était logée dans un autre quartier de Bamako, avec un confort spartiate mais agréable. Au quotidien, elle était moins confrontée à cette criante pauvreté. 

La naissance de Lekoli :

La suite, c’est que Chantal, ayant mûri le projet de construire une école dans le quartier de Djoumanzana à Bamako, m’en a parlé.

C’est ainsi que nous avons décidé de créer en juin 2011, notre association “LÉKOLI”, qui signifie L’école en Bambara, pour construire et faire vivre cette école qui sera ouverte aux filles (encore moins scolarisées que les garçons) et aux handicapés.

Le projet LEKOLI, consiste à :

• Créer et assurer le fonctionnement de l’école « Louis & Nina ». Ecole ouverte à tous, tant aux enfants en situation d’handicap qu’aux filles.  Elle sera située dans le quartier défavorisé de Djoumanzana à Bamako. 
• Permettre l’apprentissage de la lecture et de l’écriture jusqu’à l’entrée au collège ainsi que l’apprentissage de métiers artisanaux tels que le travail du cuir ou encore la fabrication de bijoux. 
• Fournir aux élèves la possibilité de se nourrir à midi par la création d’une cantine. 

L’objectif de la création de l’école “Louis et Nina” ( Louis étant le petit fils de Chantal et Nina la fille de Michaël GUIGOU) est d’instaurer un espace propice à l’enseignement, un lieu synonyme d’espoir pour les enfants du quartier de Djoumanzana. LEKOLI souhaite que les élèves bénéficient de toutes les commodités nécessaires : un lieu de restauration gratuit, une bibliothèque, la mise en place d’un soutien scolaire, une infirmerie ainsi qu’un espace dédié au sport. 

Les formations professionnelles

L’école sera accessible le soir après les heures de cours par les jeunes adultes afin qu’ils puissent suivre des formations professionnelles aux métiers artisanaux (travail du cuir, création de bijoux,etc.) ou encore des formations basées sur la culture (développement de la langue française, etc.).

Respect de l’environnement

En dehors des matières générales, les élèves suivront également des programme de sensibilisation aux règles d’hygiènes et au respect de l’environnement.

Les étapes du projet

Juillet 2010

Mickaël Guigou et sa femme Gaëlle deviennent les parrains de l’association. Pour leur premier geste, ils décident de reverser la totalité des fonds collectés durant leur mariage

Août 2012

Grâce aux dons et aux ventes, nous avons pu acheter le terrain qui accueillera l’école dans le quartier de Djoumanzana à Bamako.

Novembre 2015

Aménagement du terrain à Djoumanzana.

Juin 2016

Étude topographique et visite du terrain par l’architecte.

Mars 2017

Réalisation des plans par l’architecte franco-malien, Claude Sidibé.

Mai 2018 

Grâce à notre architecte, Claude Sidibé, qui a fait ses études entre Montpellier et Paris, nous avons pu obtenir les plans 3D de l’école afin de donner un réel aperçu de notre projet. L’école “Louis & Nina” apportera un vrai changement dans le quartier de Djoumanza.

Budgétisation

Aujourd’hui, le budget total est de 110 000€ pour la construction de l’école. Ces investissements comprennent  l’achat du terrain, toute la partie administrative, les contrats avec le géomètre et l’architecte et la construction d’une clôture afin de protéger le terrain de toutes dégradations éventuelles.

Comment nous aider ?

Yacouba Camara avec les enfants de Bamako sur le terrain de leur future école

En adhérant à notre association ou en effectuant un dons, vous participez au développement de notre projet et ainsi à l’amélioration des conditions de vie des enfants de Bamako.

En parrainant un enfant, 25 euros par mois

En adhérant à l’association Lekoli, 20 euros par ans, vous nous soutenez financièrement et vous pourrez vous impliquer activement dans nos actions de collecte, et dans les projets que nous soutenons. Vous pourrez également participer à nos prises de décisions notamment lors de nos assemblées. 

Don libre

Grâce à vos dons, l’association Lekoli construit une école au Mali et finance la scolarité des enfants du village.

Vos dons peuvent-être défiscalisés à hauteur de 60%. Pour chaque don une reçu fiscal vous sera envoyé.

Vous pouvez également faire un don par virement bancaire 

Nous recherchons également un bienfaiteur qui pourrait nous offrir ou prêter un grand local pour y mettre notre boutique car actuellement nous avons un local de 300 m2 prêté par la SERM, mais qui sera détruit dans 1 an. 

Les autres actions de l’association

Nous avons découvert l’École des aveugles de Bamako lors de notre premiers voyage. Au regard de l’état catastrophique des dortoirs pour des enfants non-voyants  et du manque de matériel, nous avons, à notre retour, la Fédération Française des Aveugles de France (FAF) . Nous avons alors obtenu un partenariat qui octroie à l’école 10 000 euros/an.